Au Scalpel de Sam Millar

 

Au Scalpel est le quatrième livre avec le détective Karl Kane, après Les chiens de Belfast, le cannibale de Crumlin Road et Un sale hiver.

Au Scalpel, peu néanmoins se lire sans avoir lu les opus précédents, plusieurs passages font références à ce qui s’est passé avant…

L’auteur est présenté comme « un poète des ténèbres » d’après les éditions du seuil en quatrième de couverture du roman, en reprenant les mots de l’hebdomadaire New Yorkais Village Voice.

Pour autant, ici point de poésie !

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil, qui m’ont permis de découvrir un auteur avec une écriture vive et incisive. Il tranche dans le vif, sans fioritures et va directement au but…

D’ailleurs dès le départ, on est dans le vif et on comprend bien vite que Karl Kane ne fait pas dans la dentelle et ne s’embarrasse pas de règles… Il est protecteur, a des valeurs et se fout pas mal des conséquences que cela peut avoir…

C’est un homme qui en a bavé et donc pourquoi prendre des pincettes avec les cons, les hors la loi et les pédophiles… Il est marqué au fer rouge par son vécu et cela se sent dans tout son être, dans ses actions… Il en fait, d’ailleurs, encore des cauchemars… D’une rare violence…

A neuf ans, la mère de Karl Kane a été violée et tuée par Walter Arnold.

« Et puis tout avait changé. Pour toujours. Les hurlements de sa mère, fous, les interminables cris stridents d’une infernale agonie. Les couteaux. le sang. La terreur. le viol. le meurtre. »

Son père, atteint d’Alzheimer, a du être placé. Sa fille Katie est perturbée psychologiquement… Bref il est à vif notre détective !

Avec Au Scalpel, trois affaires vont se télescoper… Des scènes gores, une ambiance malsaine, des passages insoutenables, largement contrebalancés par un humour noir à souhait et un Karl Kane sarcastique.

J’adore l’humour noir, pas toujours apprécié à sa juste valeur, et là j’ai été servi et j’ai adoré ! Il est tellement rare d’avoir un personnage aussi sarcastique, il est humain avec une capacité de résilience admirable et cela le rend sympathique et excuse tous ses travers.

« Il se foutait de tuer, mais il préférait le faire quand tout était sous contrôle, sur le tempo de son choix. »

Une lecture que j’ai apprécié, un personnage sympathique et un auteur à lire…

Parution : 6 avril 2017 Édition : Seuil Collection : Cadre noirPrix  broché : 20€ Pages : 288 – Genre : thriller – roman noir

Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, et aux États-Unis comme droit-commun. Gracié par le président Clinton, il rentre au pays et devient écrivain. Son récit autobiographique, On the Brinks, a marqué les esprits. La série Karl Kane se signale par un humour noir corrosif. Toujours basé à Belfast, Millar travaille à un récit de hold-up…

challenge polar et thriller 2016-2017ABC 2017 _ Policier / Thriller

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Catégories :Thrillers/Polars

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4 réponses

  1. Alors là celui-ci m’attire énormément. Ton avis me donne très envie pour le côté humour noir dont je raffole et qui est bien trop absent de la littérature à mon goût. J’avais tenté ma chance pour l’obtenir via Babelio et je regrette vraiment avoir été choisi pour un autre de la collection qui ne m’a pas du tout convaincu xD

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  2. Merci beaucoup. Thank you for the kind words.

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